13 avril

au dehors, en quelques jours, les bourgeons du figuier sont devenus des feuilles graphiques, petites encore et les fruits ont gonflé. le vert a gagné du terrain, partout. les moineaux envahissent la cour. sauf au dedans. le silence. les feuilles qui tombent et tapissent les pierriers de mon cœur de bruns et de roux. le vent se chargera bien de les balayer pour que brillent les pierres au soleil bientôt brûlant. et si le vent ne souffle pas, l'habit des feuilles protègera de la brûlure. une couche d'ombre sans l'ombre des grands pics. puis tôt ou tard, les feuilles auront pourries, nourries la terre et à nouveau les pierriers de mon cœur seront nus.